Tour du monde de l’éducation : Pologne, Espagne, Grèce et ... ?

Les enseignants grecs en grève depuis le 16 septembre


OLME (Fédération grecque des enseignants de l’enseignement secondaire public) lance une grève de 5 jours consécutifs
à compter du 16 septembre suite à la décision des assemblées générales d’enseignants. A la fin de chaque journée d’action les assemblées générales évalueront la situation et décideront de la poursuite ou non de la grève.

​La situation dans les écoles publiques est dramatique :

•Depuis juin il y a 16000 enseignants en moins dans l’enseignement secondaire (20% en moins)
•Fermeture de 102 établissements d’enseignement professionnel
•Licenciement de 2500 professeurs de l’enseignement professionnel juste avant leur départ à la retraite.
•En 2009 les dépenses allouées à l’éducation ont été réduites de 33% et devraient l’être de 47% en 2016.
•Transfert obligatoire de 5,000 enseignants vers l’enseignement primaire et l’administration.
• Le gouvernement a fait passer une nouvelle loi sur l’éducation sans aucune consultation, mettant en place un système centralisé et uniformisé d’examination pour le secteur secondaire, forcant les élèves à se tourner vers l’enseignement privé favorisant ainsi le décrochage scolaire.

Le Directeur du CSEE, Martin Rømer, sera à Athènes les 19-20 septembre pour apporter son soutien à nos collègues grecs.

Signez la pétition de soutien à l’enseignement public grec ici :
https://secure.avaaz.org/en/petition/SAVE_PUBLIC_EDUCATION_IN_GREECE_NOT_ONE_TEACHER_OR_STUDENT_LESS_ACT_NOW_LATER_MEANS_NEVER/?email

Journées de manifestations en Pologne


Le 14 septembre 2013 les membres de nos organisations membres en Pologne - SKOiW “Solidarność”, KSN “Solidarność” et ZNP – ont participé à Varsovie à une manifestation conjointe des syndicats organisée par NSZZ “Solidarność”, OPZZ et Forum. Aux alentours de 200 000 personnes ont pris part à cette manifestation pacifique pour protester contre les modifications récentes apportées au code polonais du travail imposées par le gouvernement. Ces modifications imposent la flexibilité dans les heures de travail et limitent à 12 mois la période de travail annuelle. Cet amendement, devrait supprimer les primes octroyées pour les heures supplémentaires et permettre aux employeurs d’imposer des journées de travail de 12-13 heures, dont les weekends, ensuite compensées par des jours de congés accordés lors des mois suivants.
Les syndicats réclament, parmi d’autres revendications, un referendum à échelle nationale sur ces changements, le retrait des modifications défavorables au code polonais du travail, la suppression des régimes de retraite à disposition des travailleurs employés dans des conditions spécifiques, l’adoption par le Sejm (chambre basse du parlement polonais) de lois limitant l’utilisation de ce qu’on appelle « accords-poubelles », la création d’un système de protection des réglementations financières et des allégements fiscaux pour les entreprises maintenant l’emploi en période d’arrêt de production involontaire.
En ce qui concerne les revendications relatives au secteur de l’éducation en particulier, les syndicats appellent leur gouvernement à mettre fin aux fermetures d’écoles, au transfert des financements publics vers les autorités locales et à garantir l’accès à l’éducation gratuite.
Le slogan principal lors de la manifestation était “Arrêtez de négliger la société”.

Espagne : dépôt d’une plainte contre la réforme auprès de la Commission européenne (12 septembre 2013)


( "L’éducation que nous voulons / L’éducation LOMCE")
L’un des affiliés espagnols de l’IE, la Federación de Enseñanza de Comisiones Obreras (FECCOO), a déposé plainte auprès de la Commission européenne en vue de dénoncer le texte de la future loi organique pour l’amélioration de la qualité éducative (LOMCE).

La LOMCE modifie radicalement l’actuelle loi organique sur l’éducation (LOE, 2006), en vigueur depuis à peine sept ans. Selon la FECCOO, certaines dispositions de ce projet de loi enfreindraient le droit communautaire.

La FECCOO conteste plus précisément la constitutionnalité des articles de la LOMCE ( dont nous avons parlée dans nos tapas sociales) se référant à :

· un enseignement différencié selon le sexe ;

· l’enseignement de cours de religion et de valeurs sociales et civiques ;

· l’engagement d’experts maîtrisant les langues.

Les tâches administratives des enseignants nuisent à la qualité de l’éducation en ...?


« Le personnel enseignant n’est plus en mesure de dispenser un enseignement de qualité aux élèves, et le seul responsable de cette situation est clairement le Ministère de l’Education, lequel semble vouloir submerger les enseignantes et les enseignants avec de la paperasse administrative ». Cette déclaration d’un dirigeant syndicaliste ne concerne pas la France, mais la Malaisie, où la paperassite aigüe et le flicage des données semblent aussi faire des ravages...à lire ici :
http://www.ei-ie.org/fr/news/news_details/2658http://www.ei-ie.org/fr/news/news_d...