Sondage Harris Interactive pour la CGT

Avec la manifestation réussie du mardi 9 octobre, initiée par la CGT, voici un autre moyen de prendre le "pouls" des Français et de leur rapport à l’emploi, au travail : un sondage à consulter ici.

Une enquête a été réalisée par l’Institut Harris Interactive du 20 au 26 septembre pour la CGT sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre le chômage et sur les moyens d’améliorer la situation des salariés.

Il en ressort une large adhésion aux propositions que porte la CGT dans les négociations engagées sur la sécurisation de l’emploi, et plus largement aux solutions de nature à dynamiser l’économie française et l’emploi dans cette période de crise.

Les propositions portant sur la nécessité d’investir davantage dans la recherche et la formation des salariés (95% d’opinions favorables) et sur le besoin de conditionner les aides accordées aux entreprises à la création d’emplois (91% d’opinions favorables) sont approuvées massivement. De même, l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui réalisent des bénéfices, fortement combattue par le patronat, recueille 73% d’opinions favorables.

A contrario, l’idée qu’il faut flexibiliser les contrats de travail comme le réclame à cor et à cri le patronat est rejetée par 61% des français. Toutes les autres propositions portées par la CGT recueillent un soutien majoritaire. 81% pour faire évoluer le financement de la protection sociale en mettant à contribution les revenus du capital, 79% pour donner le droit aux comités d’entreprises de faire suspendre des licenciements afin de permettre l’examen de proposions alternatives, 64% pour augmenter les cotisations sociales patronales pour les emplois précaires et 62% pour moduler les cotisations sociales en fonction de leur politique en matière d’emploi et de salaires.

Au moment où le patronat exerce un chantage à l’emploi et aux délocalisations pour obtenir plus de flexibilité et un transfert massif de cotisations sociales au détriment des salariés, ce sondage apporte de précieux éléments de réflexion au président de la République et au gouvernement. Il confirme l’attente des salariés pour que les espoirs placés dans le nouvel exécutif se traduisent par des décisions, qui sont désormais urgentes, en faveur de l’emploi et du développement industriel.
Extrait de la note détaillée d’Harris Interactive
Enquête réalisée par téléphone du 20 au 25 septembre 2012. Echantillon de 1000 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

A la demande de la CGT, dans un contexte de progression continue du chômage en France et de conférence sociale réunissant syndicats de salariés et patronaux, Harris Interactive a interrogé les Français sur les propositions émises par ce syndicat pour réduire le chômage et améliorer la situation des salariés. Cette enquête visait à cerner les représentations des Français concernant des propositions spécifiques de la CGT, et n’avait pas vocation à appréhender l’ensemble des pistes de réformes évoquées dans le débat public sur cette thématique de l’emploi.
Quels sont les principaux enseignements de cette étude ?

Invités à répondre à différentes propositions, les Français structurent leurs réponses autour de la justice et de l’égalité.

En effet pour défendre l’emploi, les Français considèrent comme très largement bénéfique d’investir dans la recherche et la formation (95% considèrent qu’il s’agirait d’une bonne chose), mais également de conditionner l’octroi des aides publiques (91%) et d’interdire les licenciements « boursiers » (73%).

Pour améliorer la situation des salariés, les Français jugent positivement des propositions visant à faire évoluer l’assiette de financement de la protection sociale en y intégrant les revenus du capital (81%), ou à soumettre les entreprises à davantage de contraintes – notamment en augmentant les cotisations patronales pour les emplois précaires (64% « bonne chose ») –, se montrant majoritairement hostiles à une forme de flexibilisation du travail.(Lire la suite de la note intégrale de présentation d’Harris)