Communiqué de presse CGT Educ’action 77

Seine et Marne : par manque de crédits, certains élèves du primaire finiront leur année scolaire le 28 juin au lieu du 5 juillet.

Ce n’est pas avec davantage de moyens qu’on améliore l’école ? En tous cas, pour la Seine et Marne, le manque de moyens ( et d’anticipation !) conduit très directement à supprimer 4 jours de classe pour certaines classes primaires.
Tout commence par un problème de formation, dans le cadre de la masterisation des nouveaux enseignants. Cette réforme, dénoncée par les syndicats depuis son origine, ne prévoyait pas de réelle formation pour les 130 stagiaires seine et marnais, donc l’Administration a improvisé quelques journées isolées. Suivant les départements, le plan de formation s’est organisé de manière plus ou moins heureuse, toujours à courte vue, mais la palme revient à notre département : les stagiaires ont suivi 4 mercredis obligatoires de formation non budgétisés, que l’Inspection Académique ne peut dès lors payer, et qui seront donc rattrapés en cette fin d’année en arrêtant la classe 1 semaine avant tout le monde ! Cette solution purement comptable, la CGT Educ’action la condamne, puisqu’elle pénalise injustement les élèves concernés ( la Seine et Marne, avec son déficit record d’enseignants, n’a bien entendu pas les moyens de remplacer ces stagiaires pendant une semaine) et met les enseignants stagiaires en porte-à-faux : assez hypocritement, on leur propose de s’arrêter le 28 juin, en sachant que beaucoup vont culpabiliser de « laisser » leurs élèves avant tout le monde , avec ce dilemme : travailler bénévolement ou répartir les élèves dans les classes des autres collègues.
L’année scolaire finit comme elle a commencé : dans l’impréparation la plus totale.