En conscience, nous soutenons Alain Réfalo

L’Inspecteur d’académie de Haute Garonne s’obstine à vouloir sanctionner Alain Réfalo pour "refus d’obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l’Education Nationale". Son tort ? Avoir adressé à sa hiérarchie et rendu public un courrier intitulé "en conscience, je désobéis" sur la question de l’aide personnalisée. Le 24 juillet 2009, il lui a été infligé un abaissement d’échelon (sanction de deuxième catégorie). Quelques mois plus tard, le Conseil supérieur de la Fonction Publique de l’Etat a recommandé d’y substituer un blâme (sanction de catégorie 1). De plus, Alain Réfalo est un enseignant dont la qualité est reconnue et qui a effectué la totalité des heures dues à l’administration. L’Inspection utilise comme prétexte un projet théâtre qui ne conviendrait pas aux attentes ministérielles en matière d’aide personnalisée.
Il convient de rappeler que les enseignants n’ont jamais été formés à l’aide personnalisée. Pour la CGT Educ’action, il s’agit d’un affichage destiné à faire croire que l’on traite la difficulté scolaire. C’est le moyen qu’a trouvé le ministère pour faire accepter à l’opinion publique la suppression des RASED.

Malgré tout, l’Inspecteur d’académie persiste et signe. Par ce geste, il vise à faire rentrer dans le rang les enseignants qui, conformément à leur éthique, refusent la casse d’une Education nationale visant la réussite de tous ses élèves.
La CGT Educ’action exige la levée de toutes les sanctions à l’encontre de tous les enseignants résistants, ainsi que l’arrêt des mesures de répressions qui frappent de plus en plus les personnels en charge de l’Education nationale. La CGT Educ’action appelle tous les enseignants à s’organiser et à débattre en AG des réductions de moyens dont est victime l’Education nationale et des moyens de s’y opposer.

Montreuil le 20.12.2010