le lycée Flora Tristan de Montereau en grève

Communiqué des personnels :

" Depuis le mercredi 25 novembre 2015, l’immense majorité des personnels (enseignants, vie scolaire et administratif) du lycée Flora Tristan de Montereau-Fault-Yonne, n’assure plus l’accueil des élèves.

En effet, à la suite de menaces proférées par un élève, sur un enseignant le mardi 24 novembre 2015, les personnels ont fait valoir leur droit de retrait. En octobre, cet élève avait déjà introduit une arme blanche dans l’enceinte de l’établissement à la suite de quoi, une sanction inadaptée a été prononcée. Le personnel avait déjà fait part de son inquiétude quant à la sécurité à l’intérieur du lycée.

C’est pourquoi, le mercredi 25 novembre, une délégation composée de représentants des personnels a souhaité rencontrer le chef d’établissement afin de demander la mise en place d’un conseil de discipline. Le Proviseur a refusé de la recevoir.

Le jeudi 26 novembre, une nouvelle délégation accompagnée d’un délégué départemental du Comité Hygiène et Sécurité (CHS), a sollicité une rencontre avec le Proviseur. Le Chef d’établissement a de nouveau refusé le dialogue. De plus, les propos virulents du Proviseur à l’encontre du délégué du CHS ont choqué les personnels présents.

Vendredi, le rectorat a missionné deux représentants pour constater le blocage de la situation et en référer aux autorités.

Les personnels ont rencontré les représentants des parents d’élèves, qui leur ont fait part de leur inquiétude légitime quant à la sécurité des élèves et au suivi de leur scolarité. Ils ont été entendus par les personnels, qui comprennent tout à fait ces demandes et mettent en place des solutions alternatives pour pallier l’absence de cours (envoie des cours par mails ou via les réseaux sociaux). Les enseignants assurent également le suivi des stages.

A ce jour, nous sommes dans l’attente d’une réponse des autorités compétentes afin de rétablir un climat serein nécessaire à la reprise des cours."

Les personnels sont maintenant en grève illimitée, exigeant depuis le début un conseil de discipline pour l’élève incriminé, mais aussi, désormais, le départ du chef d’établissement, afin de rétablir un climat apaisé dans cet établissement. Si le mouvement devait durer, une caisse de solidarité serait ouverte, nous relaierons bien sûr cette initiative.